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VISAGES régionaux, l'avenir est dans le pré


C'est à la halte touristique du Saint Laurent que je retrouve Marie-Eve Arbour pour déjeuner et réaliser l'entrevue. C'est une opportunité de rencontrer cette jeune femme très impliqué dans le développement régional du Bas Saint Laurent. Elle conçoit actuellement un site web bien particulier nommé VISAGES régionaux. Découvrez :

Qu'est-ce que VISAGES régionaux ?

C'est un site web qui je le souhaite deviendra la référence du développement rural collectif au Québec. VISAGES régionaux propose de rassembler les projets qui font partie d'une municipalité de moins de 25 000 habitants pour donner la parole aux petites communautés. Il s'agit de documenter, d'analyser et de communiquer à propos de ce développement sur un seul site en offrant un répertoire.

Quelle est la mission de VISAGES régionaux ?

La mission est donc d'analyser, de documenter et de communiquer autour des projets qui se développent aujourd'hui en région. Cela permet de montrer que les initiatives sont nombreuses. Il est important de parler de ce changement qui est en marche et de montrer les projets qui sont en cours.

Quel est votre rôle en tant que coordinatrice interrégionale ?

Je travaille à La Pocatière pour la relève agricole du Québec qui est un réseau provincial. Je m'occupe des associations régionales dans chacune des régions administratives du Québec. J'accompagne les jeunes agriculteurs et essaie de regrouper la relève pour améliorer les conditions pour les jeunes qui s'installent en agriculture. C'est la relève qui milite pour la relève ! Cela permet d'avoir plus facilement accès à la terre qui est assez particulière et dure à obtenir ici car cela coûte très cher de s'installer en agriculture. Mon rôle est donc d'aider les jeunes qui ont envie de continuer à nous nourrir de pouvoir le faire décemment.

Professionnellement, quel projet autre que le site développez vous ?

Je travaille sur un projet d'espaces de co-working. Étant de Montréal, les espaces de coworking sont développés là-bas mais peu en milieu rural. Je me suis basé sur les documents d'une municipalité en Mauricie qui a exactement le même nombre d'habitants. Ils nous ont fourni plusieurs documents nous permettant de partir avec une longueur d'avance. Il y a peu de ressources dans les milieux ruraux donc ensemble on gagne à aller plus loin et on peux monter des projets de plus grande échelle.

Quels projets innovants pour les territoires avez vous découvert grâce à visages régionaux ?

Il y en a tellement mais je dirai qu'ici la permaculture est en émergence. C'est un véritable objectif à long terme ! Des entreprises commencent à se rendent chez les particuliers pour réaliser des aménagements de comestibles. Au lieu d'être dans une entreprise de type entrepreneurial, le but est que la personne soit indépendante sur son propre terrain. On offre plus d'éducation populaire à travers le service.

Les conversions d'églises sont aussi en émergence. Il n'y a plus de moyen pour les entretenir alors les solutions doivent fuser pour les conserver et les adapter aux attentes des citoyens d'aujourd'hui. On ne peux pas faire des centres communautaires et des bibliothèques dans toutes les municipalités alors il faut trouver des alternatives complémentaires entre les municipalités. Il y a une démarche de concertation régionale pour prendre les décisions.

Il y aussi un beau projet mené par une entreprise, Arbre-Évolution, qui fait de la compensation carbone. Elle concerne les gens qui souhaitent compenser leur gaz à effet de serre avec des communautés rurales. Celle-ci met les deux en lien. Cela amenuise une problématique environnementale, tout en créant et du reboisement.

Vous avez décidé de revenir vivre en région, pourquoi ? Et que pensez vous de la néo ruralité ?

J'avais envie de réaliser ma famille dans une autre dynamique que la ville et la banlieue. Dans la littérature sur le sujet, on constate que la néo ruralité est souvent lié à la réalisation d'un projet, qu’il soit entrepreneurial, familial ou lié à l’acquisition d’une propriété.Il y a aussi l'attrait pour la nature.C'est un mix de tout cela.

Comment s'est crée le projet visages régionaux ?

Nous avons développé le site avec mon conjoint en 2011 alors que nous étions en ville. Après avoir terminé nos études nous souhaitions aller rencontrer les gens en région et travailler sur les fermes. On désirait parler de trois domaines : l'autonomie alimentaire, la construction écologique, la participation citoyenne (ca fait un écho à ton projet ?). On a remporté une bourse octroyée par Équiterre. Durant 5 mois on a utilisé un camion à l'huile végétale et une roulotte pour nous déplacer et aller documenter les initiatives régionales par la vidéo et la création d'un texte analytique. Ça a été le début de VISAGES régionaux.

Pour plus d'infos : http://visagesregionaux.org.


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