C'est avec enthousiasme que je réalise ma première entrevue en groupe ! Je suis reçue dans la salle de réunion de l'équipe du SAE Kamouraska située à La Pocatière. L'équipe est composée d'Anne-Marie la directrice, de Simon qui s'occupe du volet entreprise et de Mélanie et Isabelle pour la partie sociale et accompagnement. Le SAE Kamouraska s'inscrit dans la démarche de développement local par son aide au maintien de l'emploi dans la région. Avec une gamme de services personnalisés, l'équipe se veut accompagnatrice et innovante auprès des 18 ans et plus.
Quel est le rôle de SAEK au sein du Kamouraska ?
Notre rôle premier est l'aide à la recherche d'emploi pour les habitants du Kamouraska. Nous offrons nos services depuis 2001 et nous sommes financés par Emploi-Québec du Ministère de l'Emploi et de la Solidarité Sociale. Constitués d'une équipe de 6 membres assez complémentaires, nous sommes là pour accompagner le public et le guider dans sa recherche d'emploi. Nous sommes organisateurs d'événementiels liés à l'emploi, comme unEmploi.ca, la mini-foire de l'emploi au Kamouraska, à travers laquelle nous développons des rencontres en direct entre employeurs et demandeurs d'emploi. Nous innovons en créant des liens entre le milieu scolaire, les entreprises et les demandeurs d'emploi, afin de favoriser une meilleure adéquation formation-emploi.
Nous avons également un rôle sur le territoire en établissant un réseau et de la confiance entre les demandeurs d'emploi et les entreprises locales. Au sein même de nos locaux, nous offrons une salle multiservices équipée d'ordinateurs, photocopieur, télécopieur et babillards, sans oublier l'initiation à l'informatique.
Quels projets développez vous ?
Le programme préparatoire à l'emploi (PPE) propose une alternance entre formations et découvertes en stages.Nous tendons à avoir une approche globale de la personne pour créer une réussite sur tous les plans et non uniquement professionnellement. L'équipe mène deux projets très importants : le PPE, ainsi que le projet de formation intégration travail (FIT) pour les personnes vraiment éloignées de l'emploi. Par celui-ci, nous travaillons à redonner confiance et à réintégrer la personne progressivement dans le monde du travail à l'aide de stages rémunérés. Souvent, les stages ont lieu dans les entreprises du secteur tertiaire qui représentent 66% des emplois et dans les entreprises du secteur primaire (domaine agricole) qui lui, est d'environ 12% dans la région.Nous avions développé le projet hybride pour les 55 ans et plus, mais à l'échelle du territoire ce projet était très compliqué à maintenir.
Comment êtes-vous financé ?
Notre bailleur de fonds est Emploi Québec à 95%. Pour combler les 5 % restant, nous offrons des services de recrutement et de comptabilité pour les entreprises. C'est de l'autofinancement.
Quels sont les défis que vous rencontrez sur le terrain ?
Nous avons plusieurs défis : celui du transport car de nombreux demandeurs d'emplois n'ont pas forcément accès à la mobilité et les transports en commun sont peu développés en région. La mobilité pour aller travailler est souvent un frein. La grandeur du territoire, 2 200 km2 pour un peu plus de 21 000 habitants, est aussi un obstacle pour rejoindre la population et offrir des services de groupe.Notre second défi est aussi économique avec la baisse de financement des gouvernements. Cela nous oblige à innover et à rechercher des solutions pour maintenir les projets.Notre défi le plus important est le maintien des emplois dans le Kamouraska. Nous travaillons avec les entreprises locales au maximum afin de répondre à leurs besoins d'effectifs et de les aider à ne pas délocaliser. Le dernier défi est celui de la transformation du marché de l'emploi à travers les nouvelles technologies. La plupart des offres passant par Internet, nous formons aux bases de l'informatique dans nos locaux pour aider à accéder à ces offres.
Pour plus d'informations sur les services du SAE Kamouraska, rendez-vous sur www.saek.ca
Note de Simon: Commentaire sur le dynamisme de la région. La région est bel et bien dynamique. À travers les coupures et les difficultés qui composent le quotidien de nombre d’organismes, ceux-ci font preuve d’une grande créativité, d’une grande résilience et d’une motivation sans cesse renouvelée pour trouver de nouveaux moyens d’atteindre des objectifs et de s’adapter au milieu. Le manque de moyens financiers n’a de comparable que la mobilisation des travailleurs ayant à cœur la mission pour laquelle ils s’investissent !